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Le moral des patrons de TPE au plus bas : quelles perspectives pour l’entrepreneuriat français ?

Date de publication : 11 janvier 2016 à 09:15

Combien d’études, d’alertes et d’appels au secours faudra-t-il pour que la situation des dirigeants de petites entreprises évolue ?

Une nouvelle fois, le baromètre des TPE réalisé par IFOP traduit l’angoisse des dirigeants français. Et nous, experts comptables qui accompagnons et conseillons les entreprises au quotidien, nous partageons cette angoisse, chaque jour.

Le moral des dirigeants est en baisse, ou plutôt, en chute libre. L’optimisme des patrons de TPE quant à la situation de la France a dégringolé à 21%. Et ces chiffres datent d’avant le 13 novembre 2015 !

Les TPE représentent près de 97% des entreprises françaises et leurs dirigeants s’inquiètent pour leur activité (53%). Dans l’hôtellerie, 38% des dirigeants craignent que la pérennité de leur activité ne soit en danger.

Si, globalement, la trésorerie des TPE semble stable, cela ne suffit pas à restaurer la confiance et le moral des chefs d’entreprise.

L’allongement des délais de paiement, les dysfonctionnements du RSI, le coût du travail, la fiscalité mortifère ou encore la non-accessibilité au crédit, sont autant de problématiques que les indépendants et les patrons de TPE/PME ne cessent de dénoncer, en vain.

A ce climat délétère s’ajoutent de nouvelles angoisses sociétales : le terrorisme, la crise des migrants, les changements climatiques et environnementaux, la hausse du chômage, etc. Autant de thématiques qui pèsent directement sur les dirigeants d’entreprises, comme sur leur activité.

Alors, pour ne pas céder au désœuvrement, doit-on tenter de se rassurer en se répétant les mots de Jiddu Krishnamurti ?

« Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté à une société qui est profondément malade. »

Les décisions prises par le gouvernement ne convainquent pas les dirigeants d’entreprises. Ils considèrent à 91% que les dernières mesures fiscales sont inadaptées aux enjeux des TPE. La réforme du droit du travail est un autre exemple édifiant : l’annonce du maintien des 35 heures va à l’encontre des attentes de 84% des dirigeants de TPE !

Employer un salarié est devenu un véritable casse-tête et, cela conjugué à une demande ténue dans de nombreux secteurs (hôtellerie-restauration et BTP par exemple), la décision de 10% des dirigeants de TPE de supprimer des postes au troisième trimestre 2015 ne surprend pas.

L’entrepreneuriat français s’effrite. Banques, multinationales, classes gouvernantes, tous détournent le regard.

Comment, dans ces conditions, orienter les plus jeunes vers la création ou la reprise d’entreprise ? Mais, surtout, comment aborder 2016 ?

 

N’hésitez pas à partager votre ressenti dans les commentaires.


Source :

Baromètre des TPE. Octobre, Novembre, Décembre 2015. Vague 60. Ifop

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Auteur Ubiconseil
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Commentaires sur “Le moral des patrons de TPE au plus bas : quelles perspectives pour l’entrepreneuriat français ?

  1. Rien à ajouter et je confirme par mon témoignage.
    Je me suis séparé de 3 salariés sur 6 (-50%) mi 2015. Je paye encore évidemment la facture de cette séparation en espérant que je pourrais passer 2016. Ce qui me rassure (à moitié) c’est que je suis loin d’être le seul dans cette situation de détresse. Evidemment, pour faire taire les détracteurs, j’ai renoncé à me verser un salaire depuis plus de 18 mois. Mes salariés (ceux qui restent) vivent mieux que moi et tant mieux. La pression fiscale et la conjoncture ont affaibli considérablement les entreprises en France. Les petits trinquent les premiers, pas étonnant… sauf qu’ils sont énormément. Ainsi, le chômage va progresser de façon exponentiel. J’ai un demandeur d’emploi qui se présente toutes les semaines et je désespère à chaque fois en répondant par un refus. Pourtant, il y a beaucoup de travail ici. Mais je suis contraint de baisser mon CA et ma masse salariale et frais annexes. Bref, nous sommes en régression forcée. Merci aux têtes pensantes de penser à des solutions, car pour le moment l’avenir semble bien obscur. Bon courage à ceux qui persistent dont je fais partie.

  2. Bonsoir pour moi c’est fait, il y a trois ans 4 licenciements, un divorce, et maintenant à la fin de janvier l entreprise ferme,les deux salariés restants suivent 🙁 reste à négocier les dettes et là le big problème car entreprise individuelle !!!

  3. Bonjour,

    AIR et NATURE n’emploie pas de salarié. J’assure donc seul le fonctionnement de l’entreprise ce qui est très intéressant car je change de métier tous les jours : commercial, administratif, monteur, électricien, metteur au point, dessinateur, etc… Tout cela est bien passionnant mais je ne vois comment il est possible, dans le système actuel, de déterminer des coûts de fabrication précis et durables. Le système est kafkaïen : plus on augmente son résultat, plus on paye, sauf que le résultat est obtenu à la fin du cycle, donc inconnu au moment de déterminer le coût de revient… Aujourd’hui, tout est compté, comptabilisé, pesé, mesuré pour définir un prix de revient alors que le coût du système ne peut être comptabilisé sinon à postériori. Nos dirigeants manquent cruellement de bon sens et de courage car modifier un tel système remet trop de chose en cause. Il devient urgent de pouvoir chiffrer à priori le coût du système social, des impôts et autres taxes car jouer sur ce plan avec les entreprises, c’est jouer avec leur pérennité.
    Le système de fonctionnement actuel élaboré dans le cadre d’une croissance continue des entreprises a vécu ; il faut repenser tout cela au risque de voir disparaitre notre savoir faire industriel que d’autres pays acquièrent sans effort en copiant tout simplement. Gare à la dépendance des générations futures qui devront acheter ce savoir faire pour survivre!
    Le constat n’est, certes, pas très optimiste ; c’est juste la réalité qui semble être ignorée par nos dirigeants sourds et aveugles (mal-entendant et mal-voyant, c’est plus moderne).

    Philippe DORNSTETTER

  4. la reforme de l’agriculture en 1948 pour la rendre competitive a amené la destruction de 2 millions d’exploitation agricole et la ruine d’un metier ancestral au profit de 85 000 grosses exploitations agricoles geres en usines de production . C’est exactement ce que le gouvernement est en train de faire aux entreprises Francaises en 2016 . Des millions de TPE et PME Francaises vont disparaitre au profit de conglomerats industriels et financiers . C’est programmé.et c’est idiot.

  5. bonjour . Le problème des TPE sa viens surtout de la concurrences déloyale . ex : les entreprises étrangères qui viennes travailler sur notre territoire avec leurs propres loi . ( heures , les charges sociales , impôt , leurs matériels, outils, fournitures ) . Et chez nous les auto entrepreneur , micro entreprise qui travail sans assurances décennale , le plus scandaleux c’est devoir des entreprise étrangères qui viennes travailler pour les villes . On payes des impôts locaux pour voir les autres faire le travaille a nôtres places . ou est la démocratie (égalité ) .

  6. Moi je ne me réveille plus chaque matin avec comme objectif de développer mon entreprise, mais simplement pour payer ces charges qui deviennent insoutenables et qui sont devenues la source principale de mon stress, et je pense que l’ensemble des tpe pme ont également ce sentiment. Je n’ai personnellement pas d’espoir face à ce système archaïque qui fonctionne comme une république bananière. Le monde va bien trop vite pour les incapables qui pondent nos lois et qui, pour la plupart, n’ont jamais vraiment travailler. Nous sommes simplement pris en otage et on paye notre “liberté” au prix fort. Ne parlons pas de notre statut qui est d’une précarité exemplaire alors qu’on paye notre secu et notre “retraite” a prix d’or. Je suis de nature plutôt social, mais j’ai aujourd’hui une haine affirmée envers ce système qui me spolie chaque mois. Je pourrai écrire un livre sur l’ensemble des choses que j’estime lamentable, mais cela ne sert à rien, car ce système est devenu bien trop complexe pour être réformé en douceur. Lorsqu’on voit qu’il suffit d’un mandat de député pour obtenir une retraite dorée à vie alors qu’on nous pompe des milliers d’euros à nous chaque année pour obtenir “au mieux” à 70 ans une retraite de 400€/mois, que voulez vous dire ? si ce n’est rire jaune…

  7. L’essentiel a été dit dans votre article et dans les commentaires qui ont été laissés…
    Je rajouterai une dernière pique: à chaque fois que j’entends le crétinistique et misérable “choc de simplification” je m’attends à une nouvelle “usine à gaz” bien franco-shadock à un Mamouth bien massif et préhistorique ou encore plus prosaïquement une bonne claque en pleine figure. Quasiment chaque nouvelle loi alourdit et complique la vie de l’entreprise (formation continue, mutuelle pour tous, …), réclamant de la moindre TPE un service RH et administratif digne d’une multinationale et tout ça pour un gain, pour le salarié, la Société ou l’entreprise, qui laisse bien souvent dubitatif…
    Pauvre France, dirigée par des incompétents égoïstes et sans aucune vision si ce n’est celle de badigeonner tous les aspects de la vie française de leurs idéologies rances et surannées nées dans le cerveau de quelques oisifs pour qui le monde du travail et de l’entreprise est une planète étrange et étrangère peuplée de monstres et de petits hommes verts…
    Bon j’arrête: il faut que je me remette à la gestion administrative de mon entreprise (alors que je rêve de vendre ou produire!)
    Mes condoléances et toute ma sympathie à tous les petits entrepreneurs de France. Bon courage! Nous en avons besoin…

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