[Cet article fait partie de notre série dédiée à l’intelligence économique dans l’intermédiation en assurance]
Retrouvez nos précédents articles :
Partie 1 – Introduction
Partie 2 – L’intelligence du métier
Partie 3 – L’intelligence du développement
L’intelligence défensive
Les assureurs détiennent des informations stratégiques. Leurs fichiers clients, leurs systèmes informatiques et de sécurité, leurs statistiques de sinistralité, la nature des risques assurés, forment autant d’informations sensibles et d’actifs stratégiques qu’il faut protéger des risques de malveillance.
Le courtier en assurance détient la propriété de sa clientèle. Cette propriété est un avantage stratégique professionnel et patrimonial. Elle renforce son autonomie de gestion et son indépendance. Elle accroît aussi sa responsabilité, vis à vis de ses clients mais aussi de ses compagnies et mutuelles mandantes.
Le courtier doit défendre le principe même de cette propriété consubstantielle à son engagement, à la finalité de son action. Cette fonction de protection généralement dévolue aux représentants de la profession, doit aussi être assurée au quotidien par le Cabinet dans ses relations avec ses mandantes. Le périmètre de cette propriété n’est pas négociable et mérite d’être surveillé en continu.
La Cabinet doit aussi protéger la propriété de sa clientèle, « volatile », dans un environnement ultra informatisé et en quête permanente d’actifs informationnels. Aujourd’hui, la valeur concurrentielle de l’information a souvent autant de valeur que la propriété elle-même. Cet actif patrimonial est aussi un actif informationnel qui doit être protégé …mais sa sécurité ne peut pas être absolue. Elle peut en revanche s’enrichir d’outils de traçabilité, de pièges, qui peuvent constituer des preuves de malveillance ou de pratiques déloyales pour fonder des suites judiciaires.
Le Cabinet doit enfin protéger son client et préserver la relation de confiance qui les unit. Le principe de confidentialité des informations recueillies, sacralisé par les chartes et autres règles déontologiques d’exercice professionnel, est essentiel. En pratique, la multiplicité des échanges, la diversité des missions de conseil et d’intermédiation, l’interprofessionnalité, ne doivent pas y contrevenir, même de façon accidentelle.
L’intelligence économique défensive permet de protéger le patrimoine informationnel du Cabinet pour échanger en sécurité avec ses partenaires et communiquer sereinement sur son activité.
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